
L'ONG vénézuélienne Fundaredes a dénoncé mercredi l'hermétisme dans l'enquête menée par le parquet et d'autres organisations du pays des Caraïbes sur l'événement au cours duquel quatre indigènes Yanomami ont été tués et quatre autres blessés, selon l'opposition et diverses ONG, par des membres des forces armées.
« Ce 20 avril marque le mois exact des événements regrettables survenus à Parima B, dans l'État d'Amazonas, (...) À ce jour, aucune déclaration officielle n'a été faite par les autorités compétentes pour enquêter sur l'affaire, ainsi que le secret avec lequel cela a été traité », a déclaré le coordinateur de l'ONG en Amazonas, José Mejías.
Il a ajouté que les commissions du Parlement vénézuélien et du Conseil législatif de l'Amazonas ne se sont pas non plus prononcées sur l'affaire pour déterminer ce qui s'est passé.
« De Fundaredes nous exigeons que cela soit clarifié, nous nous sommes officiellement rendus au ministère public, au bureau du procureur supérieur de l'Etat d'Amazonas pour demander que ces faits soient clarifiés et à ce jour, il n'y a pas eu de réponse officielle des entités respectives », a-t-il dit.
Mejias a fait valoir que cette situation a suscité des incertitudes, des spéculations et des soupçons en raison de la manière dont l'affaire a été traitée.
« Tout cela nous inquiète, depuis le 20 mars, jusqu'à cette date, aucune précision n'a été donnée sur cette affaire », a-t-il dit.
Cependant, le 23 mars, le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a indiqué que son bureau allait entamer une enquête sur l'allégation d'une « confrontation » entre les Yanomami indigènes et des responsables militaires à Puerto Ayacucho, dans l'État d'Amazonas, dans le sud du pays.
« Le procureur national 91 pour les affaires autochtones et le procureur 4 pour les droits de l'homme ont été nommés en Amazonas pour enquêter conjointement avec des experts du Criminal and Criminal Scientific Investigations Corps (Cicpc), une plainte concernant la confrontation entre le peuple indigène Yanomami et l'armée responsables », a déclaré le procureur sur son compte Twitter.
Le 21 mars, Fundaredes a dénoncé la mort de quatre Indiens Yanomami à Puerto Ayacucho, résultat d'une « confrontation » qui a eu lieu dimanche 20 mars dernier, entre des membres de ce groupe ethnique et des militaires de l'armée de l'air à Parima B.
L'ONG a expliqué que parmi les personnes décédées se trouvent « Donaldo et Jonatan, 22 ans, Caraïbes, 30 ans (ans), et Martina, 45 ans », et a déclaré que « cet événement violent a commencé lorsque le capitaine de la communauté indigène a demandé le retour d'un routeur Internet et que les militaires ont refusé de se rendre ».
(Avec des informations d'EFE)
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